Un merci particulier pour m'avoir fait partager leur amour de l'art à :
Yo Bastoni, Dominique Cuttat, Didier Jourdy, Albane de Villard, Lisa Deck, Philippe Humbert, Jean-Claude Lorenzo, Isabelle Marthouret-Brisset, Bistra Bakalova, Mimi, Dominique Saintes, Sourski, Véronique Vantesone... et d'autres aussi dont j'ai oublié le nom
J'aurais aimé pouvoir acheter une oeuvre de chacun et chacune d'entre vous (non, pas les 200 exposants, certains n'en valent vraiment pas la peine selon moi). Je vais donc me constituer dès aujourd'hui une tire-lire, pour me constituer un petit pécule pour m'offrir un tableau, ou plutôt une sculpture, l'an prochain, d'autant plus que la date du Sm'art est très proche de celle de mon anniversaire !
Un VRP qui voyage dans une contrée inhabitée (la vraie zone) tombe en panne de voiture au bas d’une colline. Regardant tout autour de lui, il n’aperçoit qu’un monastère situé tout en haut de la colline, uniquement accessible par un chemin de terre. Le VRP monte jusqu’au monastère et frappe à la porte.
– Ma voiture ne peut plus démarrer. Voulez-vous bien m’héberger pour la nuit ?
Les moines l’accueillent très gentiment, le convient à dîner, et vont même chercher sa voiture avec leur tracteur pour la réparer dans leur atelier. Après le repas, l’homme essaye de s’endormir, mais il entend un son étrange et envoûtant. Le matin suivant, il demande aux moines quel est ce son qui l’avait maintenu éveillé une partie de la nuit, mais les moines répondent :
– Nous ne pouvons pas vous le dire. Vous n’êtes pas un moine.
L’homme insiste, mais sans plus de résultat. Déçu, il remercie malgré tout ses hôtes et, sa voiture réparée, il reprend la route.
Quelques années plus tard, le même VRP est à nouveau de passage dans la région et, fait extraordinaire, sa voiture tombe à nouveau en panne devant le même monastère. Comme la première fois, les moines lui fournissent gîte et couvert et ramènent sa voiture à l’atelier pour la réparer.
La nuit venue, il entend le même bruit étrange qu’il avait entendu des années plus tôt. Le lendemain matin, il demande aux moines quel était ce bruit qui l’a maintenu éveillé, mais la réponse des moines le laisse sur sa faim :
– Nous ne pouvons pas vous dire. Vous n’êtes pas un moine.
L’homme répond :
– Bon, eh, ça va maintenant, ça va. Je ferai tout pour connaître ce que vous me cachez. Et si la seule façon que j’aie de découvrir ce secret est de me faire moine, alors c’est dit : Je vais le devenir. Comment devient-on moine ?
Les moines répondent :
– Vous devez voyager de par le monde et nous dire combien de brins d’herbe il y a sur terre, ainsi que le nombre exact de grains de sable. Quand vous aurez trouvé ces nombres, alors vous deviendrez un moine.
L’homme se met à sa tâche. Quarante cinq ans plus tard, il revient frapper à la porte du monastère :
– J’ai voyagé de par le monde et j’ai trouvé ce que vous aviez demandé. Il y a, à cette seconde, 145 236 284 232 brins d’herbe et 1281 211 999 129 382 grains de sable sur la terre.
Les moines répondent :
– Félicitations. Assurément, vous êtes maintenant l’un des nôtres. Nous vous montrerons maintenant la voie vers ce que vous avez recherché depuis toutes ces années.
Les moines emmènent l’homme jusqu’à une porte en bois, devant laquelle le moine en chef dit :
– Le son est juste derrière cette porte.
L’homme tend la main pour ouvrir la porte, mais la porte est fermée. Il dit :
– Très drôle. Puis-je avoir la clef maintenant ?
Mais je ne peux pas vous dire d’où provenait ce son si étrange… VOUS n’êtes pas un moine.
Cette histoire me remet en mémoire une délicieuse chanson interprétée par Pierre Perret :
*
Ni de rubis ou de saphir, ni d'émeraude, ni d’or ni d’argent, ni de topaze ou d’améthyste…
*
Il y a des portes que l'on ne pourra jamais franchir. Je me souviens d'une porte, dans mon enfance, qui donnait sur ce que l'on appelait "la réserve". Franchir cette porte m'était interdite car elle donnait sur un espace sauvage, broussailleux, et, qui sait, mal fréquenté. J"aurais pu y faire de mauvaises rencontres ! Inutile de vous dire que j'ai maintes fois désobéi. C'était la jungle, un monde merveilleux où l'on s'égratignait les jambes aux ronces, où il fallait se frayer un chemin dans d'épais taillis. C'était l'Aventure ! Un lieu hors du temps, hors de la civilisation, j'y étais comme Alice au pays des Merveilles. J'ai revu l'an dernier une porte similaire, porte qu'il est également interdit de franchir, au risque de se retrouver dans un pays peuplés d'êtres étranges ! D'ailleurs, vous voyez bien, la photo elle-même est de guingois ! (Elle était de guingois, avant qu'un ami la remette d'aplomb, merci !)
Certaines portes restent définitivement closes ; d'autres s'entrouvent, laissant apercevoir un monde merveilleux pour se refermer très vite avant que d'y pénétrer. D'autres encore sont largement ouvertes, permettant d'entrer et de sortir tel un courant d'air.
Mais il est une porte ouverte en permanence, c'est celle de mon coeur
Le brouillard
Le brouillard a tout mis
Dans son sac de coton ;
Le brouillard a tout pris
Autour de ma maison.
Plus de fleur au jardin,
Plus d’arbre dans l’allée ;
La serre du voisin
Semble s’être envolée.
Et je ne sais vraiment
Où peut s’être posé
Le moineau que j’entends
Si tristement crier.
Maurice Carême
J'ai perdu ma force et ma vie,
Et mes amis et ma gaieté ;
J'ai perdu jusqu'à la fierté
Qui faisait croire à mon génie.
Quand j'ai connu la Vérité,
J'ai cru que c'était une amie ;
Quand je l'ai comprise et sentie,
J'en étais déjà dégoûté.
Et pourtant elle est éternelle,
Et ceux qui se sont passés d'elle
Ici-bas ont tout ignoré.
Dieu parle, il faut qu'on lui réponde.
Le seul bien qui me reste au monde
Est d'avoir quelquefois pleuré.
Alfred de Musset
"Notre grand et glorieux chef-d'oeuvre, c'est vivre à propos."
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